Députée Leona Alleslev – Discours

Députée Leona Alleslev – Discours

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Merci Monsieur le Président.

Je soulève aujourd’hui la question de privilège.
Quand je suis devenue officier de l’Aviation royale canadienne, j’ai prêté le serment de donner ma vie pour la Reine et le pays – de servir et de défendre le Canada, et les valeurs qu’il défend.

Un pays, sa souveraineté et ses valeurs sont fragiles.  J’incarne la vigilance dans la défense de la liberté de notre nation et le service au pays.
Quand j’ai quitté les Forces armées, j’ai enlevé mon uniforme, mais je n’ai jamais oublié mon serment.  Et maintenant je sers les Canadiens et les Canadiennes en représentant les gens d’Aurora-Oak Ridges-Richmond Hill comme députée.

Je me lève ici aujourd’hui, profondément préoccupée pour l’avenir de notre pays.
Après trois années d’espoir et de travail assidu, je me suis posé la question suivante :
« Est-ce que je mets tout en œuvre pour servir mon pays et apporter un vrai changement pour les Canadiens et Canadiennes ? »
Les Canadiens attendent – et méritent – rien de moins.  Les citoyens de ma circonscription – et tous les Canadiens – ont besoin d’un gouvernement qui apporte un changement essentiel aux choses qui comptent vraiment.

Le monde a considérablement changé ces trois dernières années.  Nous sommes à une époque marquée par une instabilité mondiale sans précédent.  Nous assistons à des changements fondamentaux dans l’économie mondiale, alors que les relations commerciales, les accords internationaux et les structures de défense sont menacés.  Le Canada fait face à une tempête de grands défis, au pays et à l’étranger.

Ici au pays, d’importants investissements de capitaux quittent le Canada alors que les structures fiscales, les problèmes d’infrastructure et la politique nous empêchent de livrer nos produits sur le marché, dissuadent les entreprises de prendre de l’expansion et minent notre compétitivité.  Pour la première fois depuis de nombreuses années, les Canadiens ne pensent pas que demain sera meilleur qu’aujourd’hui et que l’avenir de leurs enfants sera meilleur que le leur.
Ce n’est pas une économie forte.

Au-delà de nos frontières, notre position reste très diminuée.  Notre politique étrangère est déconnectée de nos relations commerciales, et notre capacité à tenir nos engagements en matière de défense est minée par la politique.

Et sur la scène mondiale, le Canada ne profite toujours pas des occasions.
Le monde change, et le Canada doit suivre le rythme.
Nous n’avons pas le luxe du temps.

Nous devons reconnaître que la politique étrangère, le commerce, la défense et notre économie sont tous interdépendants et ne peuvent pas être considérés séparément.

À titre d’ancien officier de l’Aviation royale canadienne, de consultante mondiale chez IBM, de gestionnaire de la fabrication d’avions chez Bombardier, et de propriétaire de petite entreprise, je comprends le rôle et l’impact des actions du gouvernement sur l’économie canadienne.

Pour avoir une économie forte et un pays fort, il faut un solide leadership fédéral pour rebâtir les fondations de notre pays – ….la réforme fiscale…… la réforme de l’emploi…… l’infrastructure fédérale…..une politique étrangère exhaustive……et une force militaire modernisée pour rassurer nos alliés et défendre les intérêts du Canada, au pays et à l’étranger.

Notre système parlementaire est fait de partis politiques.  Cependant, les partis politiques sont faits des gens qui les forment et doivent être jugés en fonction  des besoins du pays.  Nous sommes aujourd’hui à un point tournant de l’histoire de notre pays.

J’ai le devoir d’agir.  Notre pays est en péril.
Mes tentatives de soulever mes préoccupations auprès de ce gouvernement sont accueillies par le silence.
Le gouvernement doit être défié ouvertement et publiquement.  Mais, pour moi, critiquer le gouvernement comme libérale nuirait au gouvernement, et serait un déshonneur selon mon code de conduite.

Après une réflexion délibérée et réfléchie, je dois quitter les banquettes du gouvernement pour prendre place parmi mes collègues conservateurs et joindre la loyale opposition de Sa Majesté, dont le rôle est de demander des comptes au gouvernement.

Le chef de la loyale opposition de Sa Majesté s’engage à apporter des changements essentiels pour renforcer l’économie canadienne, et pour adopter une politique étrangère et de défense exhaustive qui assure notre compétitivité et la sécurité mondiale.

Je suis prête à travailler avec mes collègues conservateurs, qui n’ont pas peur du vrai travail consistant à s’occuper des priorités d’aujourd’hui.

Je remercie mes collègues libéraux de m’avoir donné la possibilité de travailler avec eux, et pour leur amitié.  Mais j’ai prêté serment au pays, pas au parti, et mon obligation sacrée est de servir mes électeurs.  Je vais travailler avec mes collègues libéraux de l’autre côté pour façonner l’avenir du pays pour tous les Canadiens et Canadiennes.

Je rassure mes électeurs que je suis la même personne aujourd’hui que celle qu’ils ont élue le 19 octobre 2015.  Je crois à un gouvernement fédéral solide et éthique, qui nous unit en tant que Canadiens.  Pour faire ce qu’ils me demandent de faire, je dois changer de parti politique.

Je dois faire ce qui est juste, pas ce qui est facile.

Je demande aux citoyens d’Aurora Oak Ridges Richmond Hill de continuer à me demander des comptes alors que je les sers et que je travaille avec une nouvelle équipe, concentrée sur les défis fondamentaux auxquels notre circonscription et notre pays font face.

Et à tous les Canadiens et Canadiennes de ce pays,  je dis :
Défiez vos députés.  Exigez qu’ils travaillent pour vous et renforcent les fondations de notre pays, la politique étrangère et la sécurité mondiale.  N’acceptez pas le statu quo.

C’est un moment de notre histoire où nous devons agir en urgence.  Nous devons tous avoir le courage de faire ce qui est juste, et non pas ce qui est facile.

Notre pays est en jeu.

Merci.

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